La variole du singe



[Mise à jour le 10 juin 2022 à 11h05] 

Le virus de la variole du singe ou virus "Monkeypox" est à l'origine d'une maladie infectieuse transmise à l'Homme par les animaux, principalement les rongeurs (écureuils, rats de Gambie) et localisée originellement en Afrique. Les premiers cas humains d'infection ont été détectés en 1970, en République démocratique du Congo. Depuis début mai 2022, des cas émergent en dehors de l'Afrique. Un premier cas de variole du singe a été rapporté en Angleterre par l'UKHSA le 7 mai, celui d'un homme revenant d'un voyage au Nigéria. Au 9 juin 2022, 91 cas de Monkeypox sont confirmés en France par Santé Publique France dont 64 en Ile-de-France. Tous ces cas sont des hommes, âgés entre 22 et 63 ans. Dans le monde, "plus de 1000 cas de monkeypox ont été rapportés dans 219 pays" a annoncé le Directeur générale de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le 8 juin en conférence de presse. "Aucun décès n'a été rapporté." La majorité des cas concernent des hommes qui ont eu des rapports sexuels avec d'autres hommes. 

L'OMS est particulièrement préoccupé par les risques que présente ce virus chez les personnes vulnérables, notamment les enfants et les femmes enceintes. "Les individus présentant des symptômes doivent s'isoler chez eux et consulter un professionnel de santé. Les personnes vivant avec une personne infectée doivent éviter les contacts rapprochés" a rappelé Tedros Adhanom Ghebreyesus. La vaccination antivariolique a débuté en France pour les cas contacts des patients atteints de variole du singe, conformément aux recommandations de la Haute Autorité de santé. C'est quoi la variole du singe ? Quelle est son origine ? Quels sont les symptômes ? Comment se transmet-elle à l'humain ? Quelle risque de contagion ? Quels traitements pour la soigner ? Quel vaccin ? Quelle est la situation en France ? Ce virus est-il dangereux ? Infos, photos, tout savoir sur cette nouvelle épidémie.


Définition : c'est quoi la variole du singe ?

"L'orthopoxvirose simienne, ou "variole du singe", est une zoonose virale rare (virus transmis à l'être humain par les animaux) que l'on observe principalement dans les zones isolées du centre et de l'ouest de l'Afrique, à proximité des forêts tropicales humides" indique l'OMS. On parle du variole du "singe" car le virus a été découvert en 1958 chez des singes de laboratoire à Copenhague mais "c'est une erreur de dire cela car c'est plutôt un virus variolique hébergé par des rongeurs comme les écureuils et les gros rats d'Afrique comme le rat de Gambie" nous explique le Pr Jeanne Brugère-Pi juincoux. "Ce virus ressemble à celui de la variole sur le plan clinique mais le monkeypox est dû à un poxvirus différent du virus de la variole" explique l'OMS. Le premier cas humain a été détecté en 1970, en République démocratique du Congo chez un enfant vivant dans une région où la variole avait été éliminée depuis 1968. On connaît deux souches de variole du singe :


la souche Congo ou souche d'Afrique centrale (la plus virulente)

la souche d'Afrique occidentale (moins virulente qui semble être celle retrouvée dans les cas actuels) 

Concernant les cas 2022, "les données préliminaires des tests PCR indiquent que les souches de virus monkeypox détectées en Europe et dans d'autres zones non endémiques appartiennent au clade ouest-africain" là où le virus est initialement apparu, a précisé l'OMS le 4 juin. 


Origine : d'où vient la variole du singe ?

La variole du singe est une maladie qui a émergé en Afrique. Les premiers cas humains ont été recensés en 1970 dans la République démocratique du Congo. On reconnait une origine zoonotique (transmission venat de l'animal (écureuil, rat de Gambie en Afrique...)) dans la plupart des cas africains. Les cas émergents hors Afrique sont liés à des contaminations interhumaines : "Des enquêtes sont en cours, mais l'apparition soudaine du monkeypox dans de nombreux pays au même moment suggère qu'il peut y avoir eu une transmission non détectée pendant un certain temps" a expliqué l'OMS le 1er juin. Alors que la transmission de l'animal à l'homme est admise en Afrique, ces cas émergents sont liés à des contaminations interhumaines, souvent observées chez des hommes homosexuels ou bisexuels présentant des lésions cutanées génitales et au niveau du visage. 

"Une transmission sexuelle peut être suspectée. La transmission interhumaine est possible par le contact avec les fluides corporels, les lésions cutanées (dont les croûtes), l'environnement ou les objets contaminés par le malade. Il peut aussi s'agir d'une contamination d'origine nosocomiale" a expliqué le Pr Jeanne Brugère-Picoux, vétérinaire et membre de l'Académie nationale de médecine dans un document de synthèse du 22 mai 2022. Contactée par téléphone, elle confirme que pour l'instant "on est dans une incertitude totale, on a des raisons de s'inquiéter mais il faut attendre de voir si cela continue ou pas". Selon elle "seule une enquête épidémiologique complète permettra d'évaluer le risqu

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